Glossaire

GRAVURE

« De la morsure naît le sublime »

Histoire
L’histoire de la gravure est étroitement liée à l’invention du papier par les Chinois aux environs de 105 après Jésus-Christ. Pour ce que est du monde occidental, il faut attendre le XVI siècle et l’introduction des techniques de fabrication du papier importées de l’orient. On voit aussi apparaître les premières gravures sur support métal ainsi que les techniques taille douce, de burin, eau forte, geste ancestraux toujours en vigueur de nos jours.

But
Rendre une image accessible au plus grand nombre de personnes.


Définitions

La gravure en creux (ou intaglio)
La gravure au burin
La gravure à la pointe-sèche
L’eau forte
La méthode de Stanley William Hayter (ou Technique Hayter)
Hayter (Stanley William)
Ils ont écrit la légende de la gravure


La gravure en creux (ou intaglio)
La gravure en creux ou intaglio désigne tout l’ensemble des procédés de gravure sur plaque de métal, habituellement le cuivre ou le zinc dont les cavités retiendront l’encre alors que la surface sera minutieusement essuyée.
On distingue deux grandes approches techniques :
– Les procédés en taille directe par lesquels le métal est entaillé directement à l’aide d’un outil pouvant être le burin, la pointe-sèche, les roulettes ou le berceau.
– Les procédés liés à l’eau-forte qui impliquent un ensemble d’approches caractérisé par des traits ou textures creusés à l’aide d’un acide qui corrode les surfaces de métal non protégées.

La gravure au burin
Outil composé d’une tige à l’extrémité acérée et d’un manche en forme de champignon afin que la main le dirige, le burin laboure un trait net en soulevant un copeau de métal. Les approches techniques du burin se sont développées afin de reproduire les qualités visuelles de peintures ou de dessins d’artistes célèbres, mais elles sont utilisées aujourd’hui pour créer des oeuvres au langage expressif original.

La gravure à la pointe-sèche
La pointe-sèche est une tige de métal ronde et à la pointe acérée. Elle attaque le métal en soulevant une barbe de chaque côté du trait. C’est cette dentelle fragile de métal qui retiendra l’encre à l’encrage et qui donnera un caractère échevelé au trait. La barbe aura cependant tendance à s’écraser sous la pression de la presse, et ce procédé ne permet que de très petits tirages, à moins d’aciérer la plaque par procédé d’électrolyse.

L’eau forte
Ce terme désigne l’ensemble des procédés par lesquels une plaque de métal est gravée par l’action de l’acide. Pour fabriquer la matrice, il faut que les parties blanches soient protégées par un vernis et que le métal soit mis à nu là où le dessin doit être attaqué par l’acide. La plaque ainsi préparée est plongée dans un bain d’acide, et le métal est creusé plus ou moins profondément selon le temps d’immersion de la plaque et la force de l’acide.

La méthode de Stanley William Hayter (ou Technique Hayter)
Cette méthode permet d’obtenir plusieurs couleurs sur une même plaque en un seul passage. La plaque doit posséder trois dénivellations. Trois couleurs d’encre seront utilisées, elles auront différentes viscosités, et les encrages impliqueront deux rouleaux de différents degrés de dureté. La méthode repose sur le rôle répulsif des encres moins visqueuses sur les plus visqueuses, un peu comme en lithographie. On rend l’encre moins visqueuse, donc plus liquide en lui ajoutant de l’huile de lin. Ainsi, l’encre rendue plus liquide rejette l’encre d’une viscosité supérieure et les deux couleurs ne se mélangent pas. L’effet d’une encre plus liquide sur une encre qui est plus visqueuse est différent, car la première accepte la deuxième et il se produit alors une superposition des deux couleurs.
On commence par l’encrage en creux d’une première couleur avec l’encre la moins visqueuse.
On encre ensuite la deuxième couleur plus visqueuse avec le rouleau dur qui ne dépose une encre qu’à la surface, puis on encre la troisième couleur rendue plus visqueuse que la précédente en utilisant un rouleau mou.
Il est aussi possible d’inverser l’ordre d’utilisation des deux rouleaux ou d’encrer en commençant par l’encre la plus visqueuse suivie de la moins visqueuse.


Hayter (Stanley William), 
1901-1988, 
Photo de Derek Hill

Citoyen britannique, scientifique de formation, il choisit la gravure et la peinture comme moyens d’expression. Il s’établit à Paris en 1926 où il fonde en 1927 l’atelier 17 (contrepoint) où travaillèrent de nombreux artistes (Viera da Silva , Miro, Picasso, Ernst, Giacometti…)

Il adhère au mouvement surréaliste de 1934 à 1940. Il imagine et développe de nouvelles techniques (technique Hayter) et réalise une oeuvre abstraite très riche en dessin.

Amazone 1945, 
Gravure et verni mou 62.2 X 40.3 cm, 
Musée d’art moderne New York, 
Fond Philip C. Johnson

Ils ont écrit la légende de la gravure

Aldorfer Albrecht
La famille BaillyBaldung GrienBellange JacquesBlake William
Bonnard PierreBosse AbrahamBotticelliBoucher François
Brauner VictorBresdin Rodolphe
Callot jacquesCanalettoCarrache AgostinoCaylus Anne de
Charlet NicolasCorneille Michel ICorneille Michel IICranach l’ancien
Debucourt Philibert LDegas EdgarDenon DominiqueDerain André
Devéria JacquesDidot A FirminDidot FirminDix Otto
Doré GustaveDunoyer de SegonzacDurer AlbrechtDuvet Jean
Etex AntoineEisen CharlesEngelmann GodefroiEnsor James
Finiguerra MasoForain Jean-LouisFragonard Jean
Giacomelli MarioGoerg EdouardGoya Francisco deGraf Urs
Granville JeanGravelot Hubert François
Heckel ErichHogarth WillamHolbein HansHuet Paul
Johannot TonyJörn Asger
Kubin Alfred
Lucas de Leyde
Mantegna AndreaManuel DeutschMessagerie JeanMiro Joan
Monfreid Daniel deMorandi GiorgioMunch Edvard
Nolde Emil
Orbay François d’Oudry Jean Batiste
Pascin JulesPicasso PabloPollaiolo Antonio delProuvé Victor
Redon OdilonRembrandtRobida AlbertRops Félicien
Rosa SalvatoreRoty Louis OscarRouault GeorgesRuysdael Jacob van
Schiele EgonSchmidt-Rottluff KarlSutherland Graham
Tiepolo GiambattistaTurner Joseph
Vallatton FelixVan Laar PieterVan Ostade AdriaenVieira da Silva
Waroquier Henry deWhistler James